Bref historique de Courrières. 

Commune du Pas-de-Calais, dans l’arrondissement de Lens, à 30 km de Béthune, Courrières est cernée de trois côtés par le canal de la Deûle et par la Souchez. Des découvertes de haches et de pointes de silex attestent d’une occupation humaine dès le néolithique. Le nom de la ville viendrait de corulus ou corylus : coudrier (ancien nom du noisetier) ce qui aurait donné Coorerise puis, dans divers document Currierum, Courieraie et enfin Courrières. En 1002, avec la construction d’un château par Anselme 1er Comte de Lens et de Saint-Pol, le hameau devint un village indépendant de 200 habitants.

En 1532, Jean de Montmorency, Seigneur de Courrières, avec l’aide financière de Charles Quint dont il était le Grand Chambellan, fit édifier l’église Saint-Piat ; la tour, classée, et la nef gauche existent toujours. Courrières successivement française, bourguignonne, autrichienne, espagnole ne redeviendra française qu’en 1659 par le traité de Pyrénées. D’une manière générale, Courrières a toujours dû souffrir de sa proximité avec une frontière mais c’est en 1940 que la ville fut le plus gravement meurtrie. En mai 1940, l'armée allemande mit le feu au village y compris à l’église et exécuta sommairement 45 otages. Ce qui value à Courrières, l’attribution de la Croix de Guerre avec palme en tant que ville martyre.

Courrières dont l'activité reposait essentiellement sur l'agriculture traditionnelle a connu un changement majeur en 1692, année de l’implantation de la culture de lin. En 1849, les hommes devinrent mineurs ou briqueteurs et les femmes sarrautières, pour les habiller. La concession minière fut accordée en 1852 sur 12 communes et prit le nom de « Concession de Courrières ». Aujourd’hui, l’activité économique se concentre sur le commerce et la logistique dans le cadre de la Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin. De 5 000 habitants à la fin de la guerre, la population courriéroise approche actuellement les 11 000 habitants.

Quelques personnalités célèbres sont originaires de Courrières. Citons Jules Breton (1827-1906), « peintre de la ruralité », qui fut l’objet en 2002 d’une rétrospective organisée par les musées d’Arras, Quimper et Dublin avec des toiles issues des plus prestigieuses collections d’Europe et d’Amérique. Certaines de ses toiles sont exposées dans nos musées régionaux :

  • le Palais des Beaux Arts de Lille,

  • le Palais Saint-Vaast d'Arras,

  • le Musée de la Chartreuse de Douai.